L'empreinte digitale est le motif récurrent, obsédant, de l'oeuvre d'Aldo Caredda. Oeuvre après oeuvre, dans un premier temps sur des toiles blanches de grand format, désormais sur des supports trés divers, l'artiste laisse cette empreinte de son corps. Ce seul et unique geste -la mémoire d'un micro-évènement tactile- identique par définition, révèle pourtant une forme toujours différente: celui qui, prétendant aller du même au même dans un geste répétitif, passe en fait d'un même à un autre, et traduit (et traduisant trahit) ce qu'il prétend reproduire : Toute répétition est moteur de l'avènement d'une différence.

Stephen Wright

in "l'incurable mémoire des corps"
éd.Alliage's – Paris – 2000

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